La fille du président chilien renversé par le coup d'Etat militaire de 1973 regrette que "la justice n'ait pas pu finir son travail".

(AP)
Isabel Allende, la fille de l'ancien président chilien renversé par Augusto Pinochet, a regretté que "la justice n'ait pas pu finir son travail" avec la mort de l'ancien dictateur mais salue "une demi-victoire".
"Je pense aux gens au Chili qui ont souffert, qui sont morts alors, je pense à mon père bien sûr", a déclaré Isabel Allende, jointe par RTL.
La femme politique a souligné que le général Pinochet, décédé dimanche à l'âge de 91 ans, "n'a jamais eu les valeurs de faire face de la justice, de dire la vérité, de reconnaître ses erreurs pour ses horribles crimes".
"Je pense que la justice n'a pas encore fini son travail. Pour la société chilienne, pour le peuple chilien, pour toutes les victimes, il serait très important que le procès puisse se finir. Malheureusement, on n'a pas réussi, malheureusement il est mort", a estimé la fille de Salvador Allende, le président chilien démocratiquement élu, renversé le 11 septembre 1973 par un coup d'Etat militaire.
Jamais condamné
Selon la brève annonce de l'hôpital militaire, l'ancien dictateur est mort de complications cardiaques, à 14h15 dimanche (17h15 GMT, 18h15 heure française). Son état s'est soudainement aggravé, et il a été transféré en urgence au service des soins intensifs, qu'il avait quitté vendredi.
L'homme qui dirigea l'une des dictatures les plus sanglantes d'Amérique latine (1973-1990) après avoir renversé le président élu Salvador Allende, avait subi un infarctus dans la nuit de samedi à dimanche.
A l'époque, ses médecins, qui avaient effectué une angioplastie pour élargir l'artère touchée après son infarctus qualifié de sévère, avaient jugé qu'il était hors de danger.